vendredi 24 septembre 2010

Mourir dignement en Afghanistan

Les travaux de la Commission Mourir dans la dignité n'étaient pas encore entamés que déjà le gouvernement Harper réaffirmait haut et fort sa position ferme sur le sujet, c'est à dire le maintien du statut quo actuel, et le refus de toute modification du code criminel qui pourrait éventuellement donner un tant soit peu de marge de manœuvre légale aux médecins. Hors sans modification du code criminel, si les Québécois décidaient, comme il semble très probable, que mourir dignement est un droit et que des mesures en ce sens devraient être mises en place, le fin mot de l'histoire reviendra toujours au gouvernement fédéral, qui ne veut rien entendre. Bien sûr certaines avenues sont de responsabilité provinciale, mais au final la modification du code criminel relève du fédéral uniquement, les provinces ne pouvant que suggérer certains amendements.

Le Québec est donc une nation sur papier, mais quand vient le temps de faire preuve de courage et de décider du sort des plus démunis d'entre nous, on nous refuse d'emblée ce droit le plus élémentaire. Pourtant, toute nation quelle qu'elle soit devrait avoir ce genre de droit, au même titre que l'autodétermination. Notre peuple formait une nation capable de prendre en main sa destinée bien avant que M. Harper se décide à le reconnaître, et nous le serons encore lorsqu'il sombrera dans l'oubli.

Dans les faits, même l'Orégon, état américain de la côte ouest, a voté une loi en 1997 autorisant le suicide assisté pour les malades en fin de vie, leur donnant ainsi le droit de mourir dignement. Toute une structure a été mise en place par l'état et fonctionne très bien. Comme quoi même aux États-Unis, les états qui ne forment pourtant pas des nations reconnues par le gouvernement central, ont davantage de lassitude que les provinces canadiennes.

La question que je me pose aujourd'hui est pourquoi Stephen Harper refuse-t-il même d'envisager accorder ce droit aux mourants, alors qu'il l'accorde à nos jeunes soldats en Afghanistan? Faire partie d'une force armée c'est un choix libre, le choix d'accepter le risque de mourir dans la dignité, au nom de son pays et des valeurs qu'il défend. Que l'on soit pour ou contre la guerre en Afghanistan n'a pas d'importance car dans les faits, mourir pour son pays est à mon sens une mort très digne. Mais mourir d'épuisement après des semaines voire des mois de souffrance, c'est tout sauf digne. Accordons à ces gens condamnés, malades et démunis, le même droit que nous accordons à nos soldats pétants de santé. Car au contraire de nos soldats, ces gens n'ont pas la chance d'aller mourir dignement en Afghanistan.


mardi 14 septembre 2010

La commission Galianos svp

Depuis déjà quelques semaines, la commission Bastarache nous fait passer par toute la gamme d'émotions, de la colère, à l'incrédulité, en passant par le découragement et l'écoeurement pur et simple. Des semaines à s'empêtrer dans des mensonges, des demi-vérités, à tenter de démêler le vrai du faux sans jamais réussir à y parvenir. Les seuls grands vainqueurs de tout ce cirque médiatique sont les avocats qui à 400$ l'heure se pourlèchent de cette vaste fumisterie en pensant à la prochaine "Béhème" qu'ils pourront s'offrir.

Pourtant la solution est si simple si nous voulons réellement découvrir la vérité; il suffit de congédier ce cher Bastarache et embaucher plutôt John Galianos. Je vous entends déjà penser mais c'est qui ça Galianos? Le cousin à Gagliano? Pas du tout! Galianos est le tout premier polygraphiste de l'histoire de la sûreté du Québec. Il fait ce métier depuis 1976 et aujourd'hui il offre ses services à titre de polygraphiste indépendant. Quelques questions, sur quelques jours et pour quelques milliers de dollars, et nous saurions une fois pour toute le fin mot de l'histoire.

Au mieux tout sera clair comme du crystal; un tel ment, l'autre dit la vérité. Ou encore, l'un ment un peu plus que l'autre, et dans le pire des cas il nous dirait qu'il lui est impossible d'émettre une opinion puisque l'un des deux, on se doute lequel, serait en mesure de déjouer le test, tant habitué à mentir qu'il est. Et même dans cette éventualité nous serions gagnants car même si au sujet de la nomination des juges nous n'aurions pas l'heure juste, nous saurions à tout le moins qu'il nous a si souvent menti qu'il lui est possible de déjouer un polygraphiste de 35 ans de métier.

Je ne comprends pas qu'étant aussi bien entouré et conseillé, que notre cher PM n'ait pas envisagé cette option pour clouer le bec à Me Bellemare, lui si outré par autant de mensonges et se prétendant préoccupé que par l'éclatement de la vérité uniquement, d'où l'étroitesse du mandat de la commission évidemment. Finalement, au point où il en est, son seul espoir de redorer son blason serait de passer ce test et de le réussir, autrement ses jours demeureront comptés.