lundi 8 août 2011

Frère Jacques, dormez-vous?

Cher Jacques, je t'écris aujourd'hui pour te raconter ma palpitante fin de semaine au Grand Prix de Trois-Rivières. Mon ami Jean-Philippe et moi avons assisté au GP les trois jours durant, de vendredi à dimanche. J'ai même ramené un pneu usé. Nous y avons vu un spectacle emballant et y avons rencontré une multitude de Québécois. D'ailleurs, heureusement que vous nous aviez prévenu qu'il n'y aurait que des gens d'ici car à voir à quel point tant de mes compatriotes parlaient anglais, il ne devait plus rester grand monde dans l'ouest de l'île de Montréal. Mais rassure-toi, je suis pas pire avec la langue de Shakespeare. Mais je n'ai aps remisé ma langue de Molières pour autant, oh que non! Même que deux rangées devant moi il y avait une petite famille d'immigrants français fraîchement débarquée. J'ai d'abord pensé que c'était des touristes mais ils avaient à peu près le même accent que toi, celui des hautains... heu... des hauteurs de Monaco.

Jacques, je me permets de te tutoyer car il y a longtemps déjà j'ai été un de tes grands fans, pour tes succès sur piste et non sur scène, je tiens à préciser, et que pour moi tu fais toujours partie de la grande famille Québécoise malgré ton exil monégasque. Mais je t'avoue cependant que je te sens de moins en mois Québécois quand tu te mets à parler en public, et pas juste pour ton accent. Tes propos de la semaine dernière envers le GP3R étaient d'une condescendance consommée et je souhaite de tout coeur qu'ils ne reflètent pas ton actuelle personnalité. Car ça, ce n'est pas Québécois, ton oncle en est la preuve vivante. Contrairement à ce que tu penses, le GP3R, tout comme ton opinion, cher Jacques, rayonne très loin. Et pour ce faire l'évènement de Trois-Rivières a besoin d'un petit coup de main. Car vois-tu, il y a des ces vedettes, pleines aux as, qui coûtent près de 50 000$ à recevoir. Et tu sais quoi? Le fan de courses en moi croit que le NAPA 200 mérite probablement un coup de main lui aussi. Car je suis de ceux qui croient qu'il est inutile de déshabiller Yves pour habiller Jacques. À bientôt frère Jacques!


mercredi 3 août 2011

Les irréductibles... Québécois

Depuis ma tendre enfance je suis un mordu de plusieurs séries de bandes dessinées. L'une d'entre elles est Astérix Le Gaulois. Et aujourd'hui plus que jamais, nous, Québécois, partageons plusieurs traits caractéristiques avec cette horde de joyeux lurons sympathiques. Comme eux nous avons l'esprit à la fête et aux réjouissances, comme eux nous sommes une nation minoritaire menacée ne serait-ce que par le poids de la culture de nos voisins, et finalement, tout comme ces irréductibles gaulois, les Québécois n'ont plus qu'une seule peur qui les habite, c'est que le ciel leur tombe sur la tête.

Mais dans le Québec moderne, point de potion magique pour nous prémunir contre les périls qui nous guettent au coin de la rue. Notre grande bibliothèque perd des pans de verre entier qui vont choir sur le trottoir, une femme est tuée par un bloc de ciment détaché d'un immeuble alors qu'elle est attablée dans un restaurant en contrebas, le viaduc de la Concorde, qui a fait 7 victimes mais 0 coupable. Celui du souvenir, flambant neuf n'oublions pas, sans parler du stade olympique qui a connu ses beaux moments lui aussi; une poutre qui s'affaisse à un endroit accessible au public, quelques tonnes de neige qui passent au travers du toit à quelques jours du salon de l'auto qui attire chaque années des dizaines de milliers de visiteurs.

Heureusement que Sam-Hamad-tous-risques, notre cher ministre veille au grain. D'ailleurs dans moins de deux semaines, c'est une diplômée en psychologie qui prendra les rênes de ce ministère. À défaut de remettre en état notre réseau routier, nous pourrons s'asseoir et en parler. Ca fait du bien de parler. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup entendre notre cher Jean-Marie-de-Koninck, qui à force de s'époumoner nous a éveillé sur les dangers de l'alcool et du cellulaire au volant. Que pense-t-il du péril que représente les viaducs, les ponts en ruines, les routes défoncées et les fonctionnaires incompétents? Ceux qui ont rapportés en 2010 qu'il n'y avait ''rien à signaler'' dans le tunnel Ville-Marie, alors qu'en 2008, SNC-Lavallin considérait le tunnel dans un état critique pour la sécurité des usagers? Jean-Marie, sortez de votre mutisme, sinon nous serons portés à croire que vous n'êtes qu'un porte-parole de plus de la bonne nouvelle gouvernemental, incapable de la moindre critique à son endroit.

Pendant ce temps le maire Tremblay réclame des péages pour financer la réfection du réseau routier. Et bien soit, tant qu'on ne doive pas s'arrêter sur un pont ou sous un viaduc pour payer notre droit de passage, sinon je défonce la barrière et je me pousse le pied au fond. Je plaiderai la folie passagère, au pays du no-fault, ça se défend de mieux en mieux...

mercredi 27 juillet 2011

L'arrogance américaine

La planète financière au grand complet se tient au bout de son siège ces jours-ci dans l'angoisse du fameux dénouement de la crise de la dette américaine. La première économie mondiale est incapable de surmonter ses divisions internes pour finir par accoucher d'une proposition sensée satisfaisant tout un chacun. Les choses se présentent mal depuis le début, pour na pas dire que c'est carrément un cas de siège...

Je ne connais pas tous les tenants et aboutissants de cette crise mais une chose que je sais par contre, c'est à quel point l'arrogance américaine risque une fois de plus de plonger la planète en récession alors que nous peinons encore à nous sortir de celle de 2008, causée en grande partie par l'éclatement de la bulle immobilière américaine et la non régulation de leurs produits dérivés.

Les deux camps campent sur leurs positions pourtant pas si loin l'une de l'autre. Les républicains tiennent mordicus à des coupes drastiques dans l'appareil gouvernemental alors que les démocrates veulent taxer davantage les plus riches (les millionnaires), ce que rejette d'emblée les républicains. On a amèrement l'impression que les politiciens américains profitent de cette crise pour tenter de faire le plus de torts possible à leur adversaire, faisant fi de leur responsabilité face au reste de la planète, qui retient son souffle, impuissant devant cette bataille d'ados irresponsables.

Le capitalisme pur et dur à l'américaine est une fois de plus sur le point de plonger la planète dans le marasme économique, comme en 1929 et en 2008. Car même si aujourd'hui une entente satisfaisant les protagonistes se pointait à l'horizon pour leur éviter un défaut de paiement, il apparaît de plus en plus probable qu'ils subiront quand même une baisse de leur cote de crédit, qui aura pour effet de faire augmenter les frais d'intérêts inhérents à leur 14 300 milliards de dette et de creuser davantage le profond déficit américain. Il y a plusieurs mois, la Chine, premier créancier de la dette américaine, abaissait déjà la cote de crédit des États-Unis devant leur manque de rigueur dans le redressement de leurs finances.

Les américains ont aujourd'hui un double défi. Celui de redresser sérieusement leurs finances publiques pour ne pas entraîner la planète avec eux dans leur chute; et celui de modifier profondément leur conception du capitalisme en imposant à leurs banques et leurs entreprises un minimum de rigueur par le biais de lois et de règlements efficaces. Ils aiment se targuer d'être la première puissance mondiale et n'hésitent pas à jouer les gendarmes en Irak ou en Afghanistan, tout en se foutant de l'impact de leurs actions sur le reste du monde. Ils aiment jouer aux gendarmes? Qu'ils le fassent chez eux, les places d'affaires regorgent de voyous, à commencer par ceux d'IQT.

lundi 18 juillet 2011

L'autobus du gros business

On a droit ces jours-ci à un véritable show à la sauce pétrolière conservatrice. Réunis en Alberta pour discuter d'une stratégie pancanadienne de l'énergie, les ministres des ressources naturelles du Canada ont pris dimanche et lundi l'autobus du gros business pour aller visiter des sites d'exploitation de sables bitumineux. Les frais de cette conférence annuelle étant défrayés en partie par l'industrie elle-même, on peut évidemment s'attendre à des résultats respectant les préoccupations de tous les canadiens...

Mais finalement je ne me fais pas trop de soucis, après tout le pétrole que nous consommons au Québec provient entièrement de la mer du nord, pompé en haute mer quelque part entre le Royaume-Uni et la Norvège. Alors les sables bitumineux, on s'en distingue socialement! Mais quand même je me demande si il viendrait à l'idée au roi Abdallah 1er d'Arabie Saoudite d'acheter du pétrole au Koweit ou à Hugo Chavez d'en faire venir de Russie.

Le Canada dort sur la deuxième plus grosse réserve mondiale de pétrole après l'Arabie Saoudite, soit 180 milliards de barils, mais continue d'en importer au gros prix du marché, tout en en exportant vers nos voisins américains! Nos réserves nous permettraient de tenir, selon le rythme actuel, plus de 200 ans. Commençons par servir le marché canadien correctement et stabiliser les prix qui ont encore bondis de 13 sous le litre la semaine dernière sans raison apparente hormis les vacances de milliers de familles québécoises.

Nous avons les moyens collectivement de nous payer le ''luxe'' de se servir de nos réserves de pétrole pour stabiliser les prix à la pompe et nous permettre d'absorber les hausses des dernières années. Là où le bat blesse c'est au niveau de la volonté politique, les leaders nous font défaut, tant à Ottawa qu'à Québec. Devrons-nous un jour nationaliser le futur pétrole du Québec comme nous l'avons fait avec l'électricité et s'offrir des tarifs décents? Après tout, Hydro-Québec, au final, c'est une belle réussite et surtout une vache à lait essentielle pour notre gouvernement. Nos richesses travaillant pour tous, un beau concept qui tend à se perdre malheureusement.




mercredi 6 juillet 2011

Le second procès du Dr Turcotte

À la surprise générale, le Dr Turcotte est déclaré non criminellement responsable de ses gestes. Soit, après réflexion je suis plutôt d'accord avec ce verdict. D'abord parce qu'il a été rendu de façon consensuel par onze citoyens ordinaires, hommes et femmes, d'âges et d'origines différents, mais aussi car je ne peux pas croire qu'un père aimant comme il a été démontré, qui à six heures louait des films de Walt Disney à ses enfants ait pu prémédité de les tuer à dix heures le même soir. Mais pourtant ce verdict me laisse sur ma faim, comme si le processus n'était pas terminé.

Si le soir du drame, Guy Turcotte avait omis d'attacher les ceintures de ses enfants dans la voiture, et que le destin ait placé sur leur route un chauffard ivre qui les aurait embouti et avait tué les enfants sur le coup, que serait-il advenu de lui? Aurions-nous pu l'accuser de négligence criminelle ayant causé la mort? Très probablement, car il était dans l'obligation légale de le faire. Tout comme les parents ont l'obligation légale de veiller à la sécurité et au bien-être de leurs enfants.

Je suis persuadé que Guy Turcotte a perdu la raison ce soir-là, mais à la lumière de tous les éléments présentés au procès, je ne crois pas que ce fut instantané. Il se revoit même en train de poignardé ses enfants et d'entendre son fils crier d'arrêter. Il y a eu escalade dans son esprit qui l'a mené à commettre cet ignoble geste. C'est pourquoi je crois aujourd'hui que nous devrions lui faire un second procès, celui-ci pour négligence criminelle ayant causé la mort.

Le soir du drame, quand il a lu la fameuse correspondance de son ex-conjointe et que les fils se sont touchés au point d'inquiéter sa mère à qui il a répondu au téléphone, il aurait du lui demander de passer prendre ses enfants. Ou encore il aurait pu les confier à un voisin ou au pire les abandonner seuls dans la maison pour aller boire son lave-vitre au bout d'un chemin sans issu. Mais il a négligé de protéger ses enfants contre lui-même et de ceci je le crois coupable et je lui ferais un procès pour négligence criminelle car il avait l'obligation légale de le faire. Il n'a pas prémédité de tuer ses enfants soit. Mais il n'a pas non plus cherché à les protéger. Tous les jours des hommes et des femmes abandonnent leurs enfants pour toutes sortes de raisons, souvent égoïstes mais parfois altruistes, dont celle de les protéger d'eux-mêmes. Cela donne des enfants blessés, mais bien vivants avec la vie devant eux.


lundi 13 juin 2011

La troisième victime

La semaine dernière, une fusillade dans les rues de Montréal a fait non pas deux, mais trois victimes innocentes.

La première est sans contredit Patrick Limoges, qui s'est pris une belle perdue uniquement parce qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment. Il n'avait rien à voir avec tout cela. Mes sympathies à la famille, dans l'espoir que sa mort ne sera pas vaine.

La seconde victime est le suspect visé, Mario Hamel, itinérant aux prises avec de sérieux problèmes de santé mentale. Bien sûr il menaçait les passants et les policiers, mais sans juger de l'intervention policière, il ne méritait sûrement pas de finir criblé de balles et d'entraîner avec lui un innocent.

La troisième victime nous ignorons toujours son nom mais elle mérite quand même notre empathie, et il s'agit du policier qui a fait feu. Imaginez-vous un seul instant chausser ses souliers ce matin, pour faire face à cette tragédie sans commune mesure. Retenons-nous de lui lancer la première pierre. Les policiers, en particulier ceux de Montréal, sont aux prises tous les jours avec de nombreux cas lourds d'individus lourdement atteints que l'on a tout bonnement relâchés dans la nature munie d'une simple prescription.

Peut-être le policier a-t-il manqué de jugement, peut-être ce drame aurait-il pu être évité, mais au départ la responsabilité en incombe à notre système de santé qui depuis plus d'une décennie procède à une désinstitutionalisation des cas qu'elle considère les moins lourds en refilant le problème aux travailleurs de rue, aux maisons d'hébergement et aux policiers, moins bien outillés pour leur faire face.

À Montréal on estime le nombre d'itinérants à plus de 30 000. De ce nombre, combien sont aux prises avec des problèmes de santé mentale? Combien sont des bombes à retardement sur le point d'agresser un passant ou de mettre le feu? Le temps est venu de procéder à un profond examen de conscience et de réaliser qu'en tentant de les intégrer à la société, nous avons rendus leur autonomie à certains, et nous en avons abandonnés beaucoup d'autres. Alors, responsable le policier qui a fait feu? Absolument car c'est nous qui lui avons refilé une responsabilité qu'il n'aurait jamais dû avoir et qui risque de ruiner sa vie et sa propre santé mentale. Coupable? Non, car Mario Hamel n'aurait jamais dû se trouver en pleine rue dans cet état mais plutôt pris en charge dans une institution sérieuse par une société responsable.

Il y a quelques temps, Jean Charest affirmait que le Québec était actuellement «parmi ce que l'humanité a de mieux à offrir». Prouvons-le maintenant et occupons-nous des plus démunis d'entre nous.

mercredi 1 juin 2011

Das Lucien

Le meilleur coup en matière de relations publiques des dix dernières années revient certainement à l'industrie pétrolière et gazière lorsqu'elle embaucha Lucien Bouchard comme défenseur et porte-parole. Force est de constater à quel point il en impose encore à toute la classe politique québécoise, et les bonzes de l'industrie ont visés juste en l'embauchant. En fait, le seul qui lui résiste c'est le même qu'à l'habitude, Amir Khadir. Et il ne lui a pas résisté longtemps.

Hier, en commission parlementaire, notre cher Lucien national lui a servi un autre de ces coups de gueule du genre "C'est qui ce gars là!". Mais voilà, il était en commission pour répondre de l'industrie et a habilement réussi à prendre le momentum en feignant l'indignation, face à un député solitaire ayant bien peu de poids au final, surtout si on considère le fait qu'il est le seul à ne pas s'être courbé au passage du Bleuet national. La ministre des ressources naturelles, Mme Normandeau, indigné du comportement d'Amir Khadir, a même offert son temps de parole à notre cher Lucien! Ca sentait le coup monté à plein nez, comme si Lucien attendait le moindre petit élément déclencheur pour s'emporter. Il a été critiqué toute sa vie et de façon bien pire, sans toutefois s'emporter. Mais voilà, hier, il devait imposer son autorité et il y est arrivé, en se servant d'un commentaire déplacé, certes, mais somme toute assez insignifiant. Ironiquement, le commentaire le plus à propos fut celui de Lucien lorsqu'il s'est demandé si il n'était pas à la cour du Roi Pétaud, expression tiré de la pièce Tartuffe, de Molière, et désignant un endroit où on y respecte rien, où chacun parle haut et fort, un peu comme lui.

Mettons fin à cette commission bidon et accordons tout de suite à Lucien tout ce qu'il veut, de toute façon, Khadir étant KO, qui oserait le contredire maintenant? Fallait voir la déférence des députés chargés de le cuisiner lors de son entrée pour comprendre le rapport de force inégal dès le départ. Le seul obstacle restant était alors Amir Khadir, et il est tombé. Ca me fait penser aux dernières publicités de Volkswagen où des jeunes hommes font des crises devant le vendeur pour obtenir un meilleur prix. Das Lucien.

jeudi 26 mai 2011

Laissé pour compte

Ce printemps plusieurs régions du Canada sont très durement touchés par les catastrophes naturelles. Que l'ont ait les pieds dans la cendre de Slave Lake ou dans l'eau de la rivière Rouge ou du Richelieu, le désarroi s'équivaut. Mais pas le soutien. Ces sinistrés sont en droit de s'attendre à tout le soutien possible de leurs gouvernements et c'est très loin d'être le cas présentement. À commencer par le support moral.

En bon père de famille canadien qu'il se doit d'incarner, Stephen Harper s'est rendu visiter Slave Lake en Alberta, ravagé par les flammes, pour offrir son soutien et son réconfort aux sinistrés. Même chose au Manitoba, durement frappée également. De telles visites officielles ne règlent évidemment rien sur le coup. Mais elles permettent d'abord d'apporter du réconfort aux sinistrés et de discuter avec les dirigeants locaux directement concernés de leurs besoins et de ce que l'on compte faire pour les soutenir.

Mais voilà, est-ce pour nous punir d'avoir voté NPD le 2 mai dernier que Stephen Harper refuse de visiter la Montérégie, inondé depuis un mois? Je ne peux me résoudre à croire notre premier ministre boudeur en de telles circonstances et pourtant j'ai beau chercher et je ne trouve aucune autre explication logique collant au personnage. Surtout qu'à vol d'oiseaux la Montérégie c'est tout à côté d'Ottawa comparé au Manitoba et à l'Alberta. Si au moins le soutien fédéral était évident on pourrait lui pardonner son absence mais ce n'est même pas le cas. Ils ont retirés les militaires sur place, ignorant les appels à l'aide des autorités locales, alors qu'il y avait encore tant à faire, pour les ramener en catastrophe quelques jours plus tard.

Miracle! Mercredi le 25 mai, soit exactement un mois après le début des inondations, l'Honorable Peter McKay, ministre de la défense nationale a daigné se montrer le bout de la botte en caoutchouc. Il semblait visiblement très mal à l'aise de venir annoncer que dès que l'eau se sera retiré, l'armée se dépêchera d'en faire autant. Malgré toutes les demandes d'aide, tant au niveau provincial que municipal, peine perdu, les militaires auront l'ordre de regagner leur caserne dès que possible. C'est ça le réconfort d'Ottawa, une belle claque au visage de milliers de sinistrés sous l'obscur prétexte que la présence nuirait à l'entreprise privé! Trois milles résidences sinistrés à nettoyer, à débarrasser des sacs de sables et à vider de leur contenu. J'ignorais la puissance du lobby des nettoyeurs après-sinistres, on en apprend tous les jours.

Mais qu'ont-ils d'autres à faire de si important en caserne ces militaires? À part se tenir en forme et prêt au prochain déploiement? Ces hommes et ces femmes portant l'uniforme se sont engagés pour servir leur pays d'abord et avant tout et ils le font avec courage et dévouement. Ils sont même prêts à le payer de leur vie. Depuis 2002 ils sont 152 militaires canadiens à avoir payé de leur vie en Afghanistan pour la stabilisation et la reconstruction! Oui la reconstruction. Neuf ans de sacrifices, de pertes humaines et de dévouement de nos militaires au bout du monde. Mais de demander quelques semaines d'engagement supplémentaire non pour reconstruire mais pour aider à nettoyer c'est en dehors du mandat! Foutaise, on se moque de nous.

Mon plus grand souhait serait de voir, dans les prochaines semaines, nos valeureux militaires, actifs, de réserve ou à la retraite, prendre en masse des congés dans un gigantesque pied de nez au gouvernement fédéral et de s'inscrire auprès du comité SOS Richelieu qui recherche plus de 5000 bénévoles pour aider au nettoyage. Je serais à jamais rassuré sur notre solidarité Québécoise face à l'adversité, comme ce fut le cas durant le verglas ou le déluge du Saguenay. Mais j'y pense, n'a-t-on pas vu des militaires débiter des arbres et déchiqueter des branches durant le verglas? J'ai dû rêver, l'aide au nettoyage ce n'est pas dans leur mandat.




jeudi 19 mai 2011

Manque de classe

Aigrie et amère sont des qualificatifs à peine assez forts pour expliquer les sentiments de l'ex-ministre Josée Verner, défaite le 2 mai. Au-delà de ses points de vue et de ses opinions, je trouvais à la base que la dame avait la classe et la stature requise pour une fonction de ministre et elle me semblait même être très intelligente. Mais les évènements me prouvent que ses électeurs ont peut-être eus raison de la remercier finalement.

Fraîchement nommée sénatrice, elle s'est empressée de repousser la région de Québec du revers de la main dans une conférence de presse teintée de colère et d'amertume, à la limite du mépris pour ses électeurs et ses adversaires. « Les électeurs ont choisi de ne pas avoir de représentant au gouvernement et ils n’en auront pas. On respecte ça. Mon travail va se diriger ailleurs et il ne sera pas sur la défense des intérêts de la région de Québec »

En tant que "sénatrice grassement payée à même nos taxes" de la région de Québec, elle est encore au service de sa communauté, qu'elle le veuille ou non. Elle ferait mieux de se considérer chanceuse de vivre dans un pays où le système permet de si généreux cadeaux à la seule discrétion du premier ministre et se montrer un peu plus charmante et conciliante, car quatre ans c'est vite passé et si elle caresse le rêve de se représenter, sa campagne a déjà du plomb dans l'aile.

lundi 2 mai 2011

Ben Laden est mort, vive Ben Laden!

J'éprouve un certain malaise à la vue de milliers d'américains en liesse dansant dans les rues de New York à l'annonce de la mort d'Oussama Ben Laden. Non pas que l'individu ne méritait pas cent fois plutôt qu'une de payer de sa vie pour tout ce qu'il a pu faire subir de dégueulasse au monde entier, mais je crois que de fêter publiquement cet évènement nous ramène à une forme moyenâgeuse de justice. Au même titre que les foules en liesse dans le monde islamique à l'annonce de l'attaque terroriste le 11 septembre 2001. Exactement pareil. Et ce genre de comportements ne fait que creuser davantage un fossé quasi infranchissable, de part et d'autre.

Je comprends aisément que l'on puisse se sentir soulagé et se féliciter de ce dénouement. Moi le premier je le suis. Mais de là à le fêter comme une victoire de la Coupe Stanley, il y a une marge. Et malheureusement, dans cette marge beaucoup de fanatisme et de fermeture au dialogue et au rapprochement, des deux côtés. Personnellement je n'ai pas le goût de me réjouir, et ce n'est pas par compassion pour ces fanatiques. Mais plutôt parce que j'entretiens encore naïvement l'utopie qu'un jour nous pourrons tous vivre en relative harmonie les uns les autres et je crois que ces réjouissances nous éloignent de ce but. À ce titre il faut souligner la grandeur du président Obama qui a humblement et modestement fait l'annonce du décès de Ben Laden, sans jamais se réjouir ou arborer un air triomphal. Un grand chef d'état qui comprend mieux que son peuple l'attitude à adopter en de telles circonstances. Espérons seulement que les chefs d'état du moyen-orient et d'ailleurs sauront en faire autant.


vendredi 29 avril 2011

Au-delà du clivage gauche-droite

Le moins que l'on puisse dire de cette campagne électorale c'est qu'elle est tout sauf ce qu'on s'y attendait. Triste, moribonde, sans intérêt, on s'attendait à tout sauf à une telle lutte serrée. Comme quoi avant de s'empresser de partir en campagne électorale certains chefs auraient dû y réfléchir à deux fois, à commencer par Duceppe et Ignatieff.

On entend beaucoup parler du clivage gauche-droite, de la remontée de la sociale-démocratie avec le NPD, de la forte concentration du vote de gauche; quand on additionne les appuis aux quatre partis dits de gauche qui se font la lutte au Québec on obtient près de 85% selon le sondage Angus Reid - La Presse publié mercredi. (j'y inclus le 2% des verts) Mais au-delà des convictions, je crois qu'il y a également d'autres facteurs qui expliquent la popularité de ces partis et qui vont parfois au-delà de l'idéologie première dudit parti.

Avec le Bloc, l'idée maîtresse c'est la souveraineté et la défense des intérêts du Québec. Ils ont beau être de gauche, l'impossibilité d'exercice du pouvoir relativise ce facteur. Et honnêtement, bon nombre de québécois ont votés pour le bloc non par conviction mais uniquement pour protester contre le gouvernement en place, libéral ou conservateur, et leur ficher des troubles-fêtes dans les pattes. Le Bloc a-t-il fait son temps à Ottawa? C'est ce que croit de plus en plus de Québécois, à commencer par des souverainistes.

Quant aux libéraux, l'usure du pouvoir et l'odeur de scandale qui a longtemps plané sur ce parti se fait encore sentir, sans compter sur les dommages de l'ère Dion qui ne faisait pas trop sérieux, et sur celle d'Ignatieff qui au contraire fait beaucoup trop sérieux. Néophyte débarqué d'Harvard en sauveur, il a sûrement les compétences pour faire un PM potable, voire mieux qu'Harper, mais il ne passe pas du tout.

Du côté des conservateurs, seul parti de droite de l'échiquier politique canadien, il passe de moins en moins et même à Québec, château-fort conservateur s'il en est un au Québec, ses appuis fondent comme neige au soleil d'avril et les candidats trépignent en sueur en attendant le 2 mai, chaque jour qui passe effritant les intentions de vote à son égard. Parions que le musellement de la presse, l'outrage au parlement et l'omniprésence, quasiment de l'omnipotence, d'un Dimitri Soudas arrogant et prétentieux, ne sont pas étrangers à ces insuccès.

Aujourd'hui, c'est, je crois, par candeur plus qu'autre chose qu'une large proportion de l'électorat québécois s'apprête à voter pour Jack Layton et son NPD. Leur fraîcheur, leur naïveté et leur "virginité politique", associés à leurs valeurs dites de gauche qui traditionnellement rejoignent davantage les québécois, nous séduisent. Cela risque cependant de provoquer bien des surprises en portant au pouvoir des candidats plus ou moins intéressés parachutés sur un bulletin de vote régional.

Alors quels choix nous restent-ils? Le cynisme ou la candeur. Longtemps notre cynisme a dicté nos choix et notre conduite politique en tant que citoyen et nous avons eu les politiciens que nous méritions. Trop souvent nous avons voté par dépit, faute de mieux. Tout compte fait, la candeur est préférable au cynisme. Et si c'était notre cynisme qui avait engendré cet engouement pour Jack Layton? Je terminerai avec une vieille citation de Coluche, à mon avis très à propos en cette fin de campagne: " Les politiciens c'est comme les couches pour bébés. Il faut les changer souvent, et pour les mêmes raisons."

mercredi 23 mars 2011

L'incontrôlable "meter"

La dette augmente de: 11,3 milliards $ par année, ou 31 millions $ par jour, ou 21 532 $ par minute, ou 359 $ par seconde. Cette estimation est fondée sur le taux de croissance annuel moyen de la dette lors des cinq dernières années.

mercredi 2 mars 2011

Moratoire sur la laïcisation du Québec

Le tribunal des droits de la personne a tranché. Finie la prière et les crucifix aux séances du conseil municipal de Saguenay. Ce jugement, aux dires des observateurs, affirme le caractère de neutralité des institutions publiques. On peut donc présumer, qu'à terme, les jours du crucifix de l'assemblée nationale sont également comptés, et il ira bientôt rejoindre celui de Ville de Saguenay.

Le coloré maire de Saguenay, Jean Tremblay, est littéralement parti en "croisade" et entend en appeler de cette décision grâce à une grande levée de fonds. Étant catholique non pratiquant comme une bonne partie du Québec, c'est à la fois amusé et sans réel intérêt que j'observais cette saga. Mais les choses ont pris une tournure différente dimanche matin, telle une révélation dominicale.

Je regardais tout bonnement la télé en sirotant mon café lorsque je suis tombé sur l'émission "Le jour du seigneur" à Radio-Canada. Chaque semaine, on y diffuse intégralement, avec sermons et prières, une messe catholique romaine d'une heure en bonne et due forme. Il ne s'agit pas là d'une discussion en rapport avec les religions comme le fait avec brio Second Regard, non, c'est carrément une pratique religieuse, enchâssée dans la grille horaire de Radio-Canada, une institution publique, depuis 1953. On est loin de la minute de prière dans un petit conseil municipal!

Dimanche matin, visitez un CHSLD où des milliers de Québécois invalides, vieux ou handicapés, y vivent enfermés quasi en permanence sans réel possibilité de sorties. Il est une émission incontournable dans leur semaine et c'est Le Jour du Seigneur. Pour plusieurs d'entre eux, assister à la messe à la télévision c'est comme y assister en personne tant leur foi est demeurée intacte malgré les années et la maladie.

Une amie préposée qui soignait des handicapés mentaux, me mentionnait il y a quelques années que l'on pouvait à tout moment dans la semaine changer de chaîne à la télé ou partir avec un bénéficiaire faire sa toilette au milieu d'une émission sans soulever la moindre protestation. Sauf le dimanche matin avec Le jour du Seigneur. C'était sacré, et si par malheur elle oubliait de mettre la bonne chaîne, à l'heure de la messe une clameur provenait du salon la rappelant à son devoir dominical.

Aujourd'hui plus rien n'empêche le Mouvement laïque du Québec de demander que l'on cesse la diffusion du Jour du seigneur depuis le jugement de la juge Pauzé. Étant une institution publique, Radio-Canada n'aurait d'autres choix que de s'y conformer et tout porte à croire qu'ils ne feront pas de vagues comme le maire Tremblay et qu'ils passeront tout simplement à une autre émission.

C'est pourquoi aujourd'hui je demande à nos élus d'imposer un moratoire sur la laïcisation du Québec, par amour et respect pour nos handicapés et nos aînés, ceux qui ont construits le Québec d'aujourd'hui, celui où l'on peut jouir d'autant de libertés, celle du culte y compris. En attendant, je demande à la présidente du MLQ, Marie-Michele Poisson de s'engager à ne pas s'attaquer au Jour du Seigneur, et ainsi permettre à nos aînés de finir leurs jours heureux, à vivre leur foi.

jeudi 24 février 2011

Le Ben Laden des décennies 80-90

Aux yeux de tous, Kadhafi est sans conteste un dictateur sanguinaire d'une violence et d'une brutalité sans fin, et l'histoire le classera à n'en pas douter aux côtés des Hitler, des Staline et des Saddam de ce monde. Pourtant, depuis quelques années il était redevenu fréquentable par la communauté internationale. La Lybie est un pays relativement riche, au niveau de ses ressources naturelles on s'entend, avec une production quotidienne de plus de 1.7 millions de barils de pétrole et de gaz par jour. Est-ce pour cette raison qu'on lui a pardonné plus facilement ses petites erreurs de parcours? Simple coïncidence, je suis persuadé que cette réhabilitation fait suite à de multiples actions caritatives et altruistes à travers le monde.

Pour n'en citer que quelques-unes; notons son soutien indéfectible au dictateur fou, violent et sanguinaire qu'était l'Ougandais Amin Dada dans les années 70, aux côtés duquel il a envoyé ses troupes combattre. Il a même eu la bonté de l'accueillir en exil quelques temps à sa chute en 79. Il n'avait fait que 300 000 victimes dans son pays, la plupart innocentes. Le film "Le dernier roi d'Écosse", mettant en vedette l'excellent Forrest Whittaker dans le rôle d'Amin Dada, nous donne d'ailleurs un navrant aperçu de l'atrocité du personnage.

Il a aussi commandité un attentat à la bombe dans une discothèque berlinoise fréquentée par des américains en 1986. Il a commandé personnellement l'attentat contre le vol 103 de la Pan-Am en 1988, faisant 270 victimes à Lockerbie en Écosse. Un autre attentat contre un avion français, le vol 772 d'UTA en 1989 au-dessus du Niger, faisant 170 morts. Il a aussi ordonné l'emprisonnement et la torture de 7 infirmières bulgares de 1999 à 2007, qu'il a d'ailleurs reconnu avoir torturées, par la voie de son fils Al-Islam Kadhafi. En 2009 il a accueilli en héros le terroriste lybien ayant planifié, à sa demande, l'attentat de Lockerbie à sa libération d'une prison écossaise pour raison humanitaire.

Mais voilà, le fond de l'homme est bon, à n'en pas douter. Pour le prouver, il reconnaît en 2003 sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie et accepte même de verser 2.16 milliards de dommages aux familles des victimes, ce qui a pour conséquence la levée définitive des sanctions internationales qui pesaient contre lui.

Aujourd'hui je demande des réponses. Non pas des américains, bien qu'ils nous doivent eux aussi des explications sur les différences de politique entre Kadhafi et Saddam Hussein, mais bien de SNC-Lavallin. Comment se fait-il que cette firme, fleuron de l'ingénierie québécoise, dans laquelle la Caisse de dépôt et de placement détient des actions (ce qui me donne le droit de questionner), accepte un contrat de 450 millions en Lybie? Ils nous diront sûrement que si ce n'était pas nous c'eut été quelqu'un d'autre. Mais je m'en fous. Faire des affaires avec un état voyou c'est jouer le jeu de ces criminels et contribuer à les maintenir au pouvoir. Il est grand temps que nos gouvernements et nos entreprises adoptent des règles éthiques strictes et respectueuses des peuples et exigent de nos partenaires commerciaux quels qu'ils soient le respect de la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée il y a plus de soixante ans, soit en 1947. Bien sûr la Chine et l'Inde ne répondent pas encore à ces critères mais il n'en tient qu'à nous, partenaires occidentaux, de les y enjoindre et de les guider à terme sur cette voie.

Kadhafi est le Ben Laden des années 80-90. Il a appuyé et commandité les pires attentats au nom de son peuple. Et aujourd'hui qui s'occupe de le renverser et de le juger? Les américains comme ils l'ont faits avec Hirohito, Hitler, Saddam ou Noriega? Non, son propre peuple, qui contrairement à nous, a de quoi être fier.


mardi 22 février 2011

Leçons de démocratie arabe et africaine

Ma première leçon de démocratie remonte à novembre 1989 avec la chute du mur de Berlin. L'image de milliers d'allemands de l'est en liesse devant une démocratie et une liberté enfin retrouvée restera à jamais gravée en moi. Pour la première fois je prenais conscience de ces valeurs que nous, nord-américains, prenons pour acquises. Aujourd'hui ce sont les tunisiens, les égyptiens, les lybiens, les iraniens, les yéménites et j'en passe, qui nous donnent une grande leçon de liberté et de démocratie. Tous les jours ils sont des milliers à risquer leur vie pour cette noble cause. Non pas que nous devrions descendre dans la rue pour exiger un renversement de pouvoir dans la révolte, mais à tout le moins nous devrions sincèrement nous interroger sur l'importance que nous accordons à ces valeurs. Les méritons-nous vraiment?

Aux dernières élections provinciales en 2008, le taux de participation n'a été que de 57,33%. Ce n'était guère mieux sur la scène fédérale avec un faible 58,8% et le pire revenant aux municipales avec une honteuse moyenne de 40% au niveau provincial. Chez nous il est rare de voir des gens fiers et heureux exprimer leur droit de vote. Les rares dont je me souvienne sont des immigrants ayant fuient une dictature à la Duvalier ou à la Pinochet et qui non seulement se faisaient un devoir d'exercer leur droit de vote mais se réjouissaient de pouvoir exprimer leurs opinions politiques. Mise à part, c'est quasiment résigné que nous, les souches, allons voter et si par malheur le temps d'attente dépasse dix minutes plusieurs rebroussent chemin, ayant mille occupations plus importantes que de voter. C'est triste à pleurer.

Regardez les informations internationales à l'occasion et remarquez les files d'attente lors d'élections en Afrique ou en Haïti. On y voit souvent des milliers de citoyens faire la file pendant des heures sous un soleil de plomb, malgré la soif, la faim, les mouches, les bébés qui pleurent, la possibilité d'un scrutin annulé, les fraudes massives et j'en passe. Songez un seul instant à ce que serait notre taux de participation si il fallait que nous ayons à endurer ne serait-ce que le quart de ces contraintes. Il chuterait en deçà de 5% j'en suis convaincu.

Il est facile de chialer sur nos dirigeants actuels, et j'en suis parfois. Ce qui nous donne ce privilège est, à mon humble avis, leur légitimité. Mais on doit reconnaître qu'ils en ont de moins en moins d'une élection à l'autre et de ce fait il n'est pas loin le jour où nous serons peu à avoir la légitimité de nous prononcer puisque nous l'acquérons, je pense, qu'en allant voter. Posons-nous donc la question aujourd'hui à savoir si nous méritons toutes ces libertés et cette démocratie. Plusieurs prétendent, en tentant de s'en convaincre pour ne pas admettre leur lâcheté, que ce sont tous des pourris et que c'est pour cette raison qu'ils ne vont plus voter. Je leur répondrai, présente-toi, annule ton vote ou ferme-la.