mercredi 23 mars 2011

L'incontrôlable "meter"

La dette augmente de: 11,3 milliards $ par année, ou 31 millions $ par jour, ou 21 532 $ par minute, ou 359 $ par seconde. Cette estimation est fondée sur le taux de croissance annuel moyen de la dette lors des cinq dernières années.

mercredi 2 mars 2011

Moratoire sur la laïcisation du Québec

Le tribunal des droits de la personne a tranché. Finie la prière et les crucifix aux séances du conseil municipal de Saguenay. Ce jugement, aux dires des observateurs, affirme le caractère de neutralité des institutions publiques. On peut donc présumer, qu'à terme, les jours du crucifix de l'assemblée nationale sont également comptés, et il ira bientôt rejoindre celui de Ville de Saguenay.

Le coloré maire de Saguenay, Jean Tremblay, est littéralement parti en "croisade" et entend en appeler de cette décision grâce à une grande levée de fonds. Étant catholique non pratiquant comme une bonne partie du Québec, c'est à la fois amusé et sans réel intérêt que j'observais cette saga. Mais les choses ont pris une tournure différente dimanche matin, telle une révélation dominicale.

Je regardais tout bonnement la télé en sirotant mon café lorsque je suis tombé sur l'émission "Le jour du seigneur" à Radio-Canada. Chaque semaine, on y diffuse intégralement, avec sermons et prières, une messe catholique romaine d'une heure en bonne et due forme. Il ne s'agit pas là d'une discussion en rapport avec les religions comme le fait avec brio Second Regard, non, c'est carrément une pratique religieuse, enchâssée dans la grille horaire de Radio-Canada, une institution publique, depuis 1953. On est loin de la minute de prière dans un petit conseil municipal!

Dimanche matin, visitez un CHSLD où des milliers de Québécois invalides, vieux ou handicapés, y vivent enfermés quasi en permanence sans réel possibilité de sorties. Il est une émission incontournable dans leur semaine et c'est Le Jour du Seigneur. Pour plusieurs d'entre eux, assister à la messe à la télévision c'est comme y assister en personne tant leur foi est demeurée intacte malgré les années et la maladie.

Une amie préposée qui soignait des handicapés mentaux, me mentionnait il y a quelques années que l'on pouvait à tout moment dans la semaine changer de chaîne à la télé ou partir avec un bénéficiaire faire sa toilette au milieu d'une émission sans soulever la moindre protestation. Sauf le dimanche matin avec Le jour du Seigneur. C'était sacré, et si par malheur elle oubliait de mettre la bonne chaîne, à l'heure de la messe une clameur provenait du salon la rappelant à son devoir dominical.

Aujourd'hui plus rien n'empêche le Mouvement laïque du Québec de demander que l'on cesse la diffusion du Jour du seigneur depuis le jugement de la juge Pauzé. Étant une institution publique, Radio-Canada n'aurait d'autres choix que de s'y conformer et tout porte à croire qu'ils ne feront pas de vagues comme le maire Tremblay et qu'ils passeront tout simplement à une autre émission.

C'est pourquoi aujourd'hui je demande à nos élus d'imposer un moratoire sur la laïcisation du Québec, par amour et respect pour nos handicapés et nos aînés, ceux qui ont construits le Québec d'aujourd'hui, celui où l'on peut jouir d'autant de libertés, celle du culte y compris. En attendant, je demande à la présidente du MLQ, Marie-Michele Poisson de s'engager à ne pas s'attaquer au Jour du Seigneur, et ainsi permettre à nos aînés de finir leurs jours heureux, à vivre leur foi.