lundi 8 août 2011

Frère Jacques, dormez-vous?

Cher Jacques, je t'écris aujourd'hui pour te raconter ma palpitante fin de semaine au Grand Prix de Trois-Rivières. Mon ami Jean-Philippe et moi avons assisté au GP les trois jours durant, de vendredi à dimanche. J'ai même ramené un pneu usé. Nous y avons vu un spectacle emballant et y avons rencontré une multitude de Québécois. D'ailleurs, heureusement que vous nous aviez prévenu qu'il n'y aurait que des gens d'ici car à voir à quel point tant de mes compatriotes parlaient anglais, il ne devait plus rester grand monde dans l'ouest de l'île de Montréal. Mais rassure-toi, je suis pas pire avec la langue de Shakespeare. Mais je n'ai aps remisé ma langue de Molières pour autant, oh que non! Même que deux rangées devant moi il y avait une petite famille d'immigrants français fraîchement débarquée. J'ai d'abord pensé que c'était des touristes mais ils avaient à peu près le même accent que toi, celui des hautains... heu... des hauteurs de Monaco.

Jacques, je me permets de te tutoyer car il y a longtemps déjà j'ai été un de tes grands fans, pour tes succès sur piste et non sur scène, je tiens à préciser, et que pour moi tu fais toujours partie de la grande famille Québécoise malgré ton exil monégasque. Mais je t'avoue cependant que je te sens de moins en mois Québécois quand tu te mets à parler en public, et pas juste pour ton accent. Tes propos de la semaine dernière envers le GP3R étaient d'une condescendance consommée et je souhaite de tout coeur qu'ils ne reflètent pas ton actuelle personnalité. Car ça, ce n'est pas Québécois, ton oncle en est la preuve vivante. Contrairement à ce que tu penses, le GP3R, tout comme ton opinion, cher Jacques, rayonne très loin. Et pour ce faire l'évènement de Trois-Rivières a besoin d'un petit coup de main. Car vois-tu, il y a des ces vedettes, pleines aux as, qui coûtent près de 50 000$ à recevoir. Et tu sais quoi? Le fan de courses en moi croit que le NAPA 200 mérite probablement un coup de main lui aussi. Car je suis de ceux qui croient qu'il est inutile de déshabiller Yves pour habiller Jacques. À bientôt frère Jacques!


mercredi 3 août 2011

Les irréductibles... Québécois

Depuis ma tendre enfance je suis un mordu de plusieurs séries de bandes dessinées. L'une d'entre elles est Astérix Le Gaulois. Et aujourd'hui plus que jamais, nous, Québécois, partageons plusieurs traits caractéristiques avec cette horde de joyeux lurons sympathiques. Comme eux nous avons l'esprit à la fête et aux réjouissances, comme eux nous sommes une nation minoritaire menacée ne serait-ce que par le poids de la culture de nos voisins, et finalement, tout comme ces irréductibles gaulois, les Québécois n'ont plus qu'une seule peur qui les habite, c'est que le ciel leur tombe sur la tête.

Mais dans le Québec moderne, point de potion magique pour nous prémunir contre les périls qui nous guettent au coin de la rue. Notre grande bibliothèque perd des pans de verre entier qui vont choir sur le trottoir, une femme est tuée par un bloc de ciment détaché d'un immeuble alors qu'elle est attablée dans un restaurant en contrebas, le viaduc de la Concorde, qui a fait 7 victimes mais 0 coupable. Celui du souvenir, flambant neuf n'oublions pas, sans parler du stade olympique qui a connu ses beaux moments lui aussi; une poutre qui s'affaisse à un endroit accessible au public, quelques tonnes de neige qui passent au travers du toit à quelques jours du salon de l'auto qui attire chaque années des dizaines de milliers de visiteurs.

Heureusement que Sam-Hamad-tous-risques, notre cher ministre veille au grain. D'ailleurs dans moins de deux semaines, c'est une diplômée en psychologie qui prendra les rênes de ce ministère. À défaut de remettre en état notre réseau routier, nous pourrons s'asseoir et en parler. Ca fait du bien de parler. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup entendre notre cher Jean-Marie-de-Koninck, qui à force de s'époumoner nous a éveillé sur les dangers de l'alcool et du cellulaire au volant. Que pense-t-il du péril que représente les viaducs, les ponts en ruines, les routes défoncées et les fonctionnaires incompétents? Ceux qui ont rapportés en 2010 qu'il n'y avait ''rien à signaler'' dans le tunnel Ville-Marie, alors qu'en 2008, SNC-Lavallin considérait le tunnel dans un état critique pour la sécurité des usagers? Jean-Marie, sortez de votre mutisme, sinon nous serons portés à croire que vous n'êtes qu'un porte-parole de plus de la bonne nouvelle gouvernemental, incapable de la moindre critique à son endroit.

Pendant ce temps le maire Tremblay réclame des péages pour financer la réfection du réseau routier. Et bien soit, tant qu'on ne doive pas s'arrêter sur un pont ou sous un viaduc pour payer notre droit de passage, sinon je défonce la barrière et je me pousse le pied au fond. Je plaiderai la folie passagère, au pays du no-fault, ça se défend de mieux en mieux...