Je ne connais pas tous les tenants et aboutissants de cette crise mais une chose que je sais par contre, c'est à quel point l'arrogance américaine risque une fois de plus de plonger la planète en récession alors que nous peinons encore à nous sortir de celle de 2008, causée en grande partie par l'éclatement de la bulle immobilière américaine et la non régulation de leurs produits dérivés.
Les deux camps campent sur leurs positions pourtant pas si loin l'une de l'autre. Les républicains tiennent mordicus à des coupes drastiques dans l'appareil gouvernemental alors que les démocrates veulent taxer davantage les plus riches (les millionnaires), ce que rejette d'emblée les républicains. On a amèrement l'impression que les politiciens américains profitent de cette crise pour tenter de faire le plus de torts possible à leur adversaire, faisant fi de leur responsabilité face au reste de la planète, qui retient son souffle, impuissant devant cette bataille d'ados irresponsables.
Le capitalisme pur et dur à l'américaine est une fois de plus sur le point de plonger la planète dans le marasme économique, comme en 1929 et en 2008. Car même si aujourd'hui une entente satisfaisant les protagonistes se pointait à l'horizon pour leur éviter un défaut de paiement, il apparaît de plus en plus probable qu'ils subiront quand même une baisse de leur cote de crédit, qui aura pour effet de faire augmenter les frais d'intérêts inhérents à leur 14 300 milliards de dette et de creuser davantage le profond déficit américain. Il y a plusieurs mois, la Chine, premier créancier de la dette américaine, abaissait déjà la cote de crédit des États-Unis devant leur manque de rigueur dans le redressement de leurs finances.
Les américains ont aujourd'hui un double défi. Celui de redresser sérieusement leurs finances publiques pour ne pas entraîner la planète avec eux dans leur chute; et celui de modifier profondément leur conception du capitalisme en imposant à leurs banques et leurs entreprises un minimum de rigueur par le biais de lois et de règlements efficaces. Ils aiment se targuer d'être la première puissance mondiale et n'hésitent pas à jouer les gendarmes en Irak ou en Afghanistan, tout en se foutant de l'impact de leurs actions sur le reste du monde. Ils aiment jouer aux gendarmes? Qu'ils le fassent chez eux, les places d'affaires regorgent de voyous, à commencer par ceux d'IQT.